À la recherche des gares de la Petite Ceinture (I)
Point de départ : inventaire des gares subsistantes en 2011

, par Bruno Bretelle

Nouveau : un article sur les gares de la Petite Ceinture à télécharger

L’architecture des gares de la Petite Ceinture est un sujet qui, s’il suscite la curiosité du grand public aujourd’hui, a été peu abordé dans la littérature publiée ces dernières années. Une lacune que cet article, écrit durant l’été 2012 par Bruno Bretelle, actuel secrétaire de l’Association Sauvegarde Petite Ceinture (ASPCRF), tend à combler.

Les gares de la Petite Ceinture sont classées en fonction de leur localisation géographique, de leur époque de construction et de leur situation par rapport aux voies ferrées. Ces trois critères permettent de définir plusieurs types ou familles d’architecture.

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Le chemin de fer de Petite Ceinture forme un réseau en forme d’anneau dont les gares ou stations voyageurs représentent les jalons. Aujourd’hui encore, même si l’anneau a été ouvert dans le Sud du 16e arrondissement par la destruction d’une partie de la plate-forme ferroviaire et la reconversion d’une autre partie, la majorité des gares existe encore. Mais les retrouver relève souvent du jeu de piste. C’est encore plus vrai pour les traces des gares détruites.

La Petite Ceinture et ses gares en 1900 (trait gras)
Cliquer pour agrandir. Source : Paul Joanne. Paris en 8 jours. Page XXVII. Collection « Les guides illustrés ». Librairie Hachette, 1921.

Pour commencer cette enquête, faisons un inventaire de ce patrimoine : sur les vingt-neuf gares de la Petite Ceinture, il en subsiste dix-sept, au sens où les bâtiments voyageurs existent encore. Pour les douze autres, les bâtiments voyageurs ont été démolis entre les années Cinquante et Quatre-Vingt et seuls subsistent parfois des traces des quais ou de ces bâtiments.

La liste des bâtiments subsistants est la suivante si l’on parcourt la Petite Ceinture dans le sens des aiguilles d’une montre :

Notons que l’ensemble des gares de l’ancienne ligne d’Auteuil est préservé grâce à la subsistance d’un service de voyageurs jusqu’en 1985 et la reprise d’une partie de la ligne par le RER C.

Sur ces dix-sept bâtiments :

  • Quatre sont aujourd’hui en service car utilisées par le RER C :
    • Avenue Henri-Martin,
    • Avenue du Bois de Boulogne (aujourd’hui Avenue Foch),
    • Neuilly Porte Maillot,
    • Courcelles-Levallois (aujourd’hui Péreire Levallois).

Sur les dix gares détruites, il subsiste (pour combien de temps encore ?) des vestiges des gares de Est-Ceinture, Ménilmontant, Bel-Air Ceinture, Rue Claude Decaen, la Rapée Bercy et la Maison Blanche, les cinq autres gares ayant été littéralement rayées de la carte.

Á noter que la gare de Boulainvilliers, située sur le raccordement de Boulainvilliers, dans le 16e arrondissement, est utilisée aujourd’hui par le RER C.

Prochaine étape : l’histoire des gares de la Petite Ceinture (pour les adhérents de l’Association)