Communiqué de presse de l’Association Sauvegarde Petite Ceinture - 11 octobre 2000

, par Association Sauvegarde Petite Ceinture (ASPCRF)

Monsieur Jean Tibéri, Maire de Paris, présidera le vendredi 13 octobre 2000, la Commission de Concertation sur la Petite Ceinture et sur le tramway. A cette occasion, l’Association pour la Sauvegarde de la Petite Ceinture de Paris et de son Réseau Ferré, membre depuis l’origine de cette commission, réaffirme ses points de vue quant à l’avenir de cette infrastructure ferroviaire.

L’association milite activement pour la remise en service du trafic voyageur sur l’intégralité des 23 km, actuellement sous-utilisée, du Boulevard Victor (XVe) à Pte de Clichy (XVIIe) via l’Est parisien. Le matériel de type « tram-train » sur rails apparaît comme étant le plus approprié. Nous rappelons que la Petite Ceinture ferroviaire est un système de transport en site propre intégral, indépendant de la circulation routière.

Soyons clairs ! La mise en place de matériel de transport, type trolleybus, faussement appelé « tramway sur pneu », n’aurait qu’un très faible impact positif sur le service routier actuellement en vigueur sur les Boulevards des Maréchaux.

Seule, la Petite Ceinture ferroviaire permet une desserte régionale rapide, à forte capacité, favorisant les liaisons de banlieue à banlieue et inter quartiers dans Paris intra-muros.

Ainsi, l’acceptation par les autorités de tutelle du projet d’aménagements dits réversibles (occupation soit disant temporaire du réseau ferré par des espaces de « détente » ouverts au public, susceptibles d’être supprimés dans le cadre d’une reprise régulière du trafic ferroviaire), défendu par la Ville de Paris, serait gravement préjudiciable à la réouverture de cette infrastructure ferroviaire. En effet, aujourd’hui, la ligne, espace industriel, connaît un trafic restreint, et n’accueille aucune activité piétonne sur son emprise. Déjà, pour certains, la reprise d’une exploitation commerciale ferroviaire régulière suscite des angoisses existentielles... Une occupation non ferroviaire du site, notamment sous forme de suites de square, renforcerait les oppositions au développement du trafic.

En conséquence, nous condamnons sans appel cette politique à courte vue, manquant d’ambition, démagogique, et en totale contradiction avec l’intérêt général et les objectifs de la loi sur l’air du 31 décembre 1996.