Actuellement, il est envisagé d’implanter un matériel ferroviaire léger de type tramway (et plus précisément tram-train) sur la petite ceinture ferroviaire. Le tramway n’est pas un matériel de transport lourd. Dans le but de donner une information la plus fiable possible, nous vous proposons ci-dessous un extrait du rapport final de l’étude relative à « la Création d’une ligne de tramway en rocade sud de Paris », émanant de la direction des Investissements du Syndicat des Transports Parisiens (note DR 1235) datée d’octobre 1998. Ainsi, le STP indique, page 10, que : « les calculs prévisionnels effectués pour une cinquantaine de points représentatifs indiquent que le niveau sonore est partout inférieur aux normes admissibles, de jour comme de nuit (en se basant sur le projet d’arrêté d’application du décret n° 95-22 du 9 janvier 1995).

Cependant, dans quelques zones calmes (rues de Cadix, Pierre Mille et Brançion dans le 15^e arrondissement, rue Gandon dans le 13^e), la contribution du tramway dépasse le niveau sonore ambiant préexistant ( de 0.5 à 3.5 dB(A) ), mais reste inférieure à la limite admissible à ces endroits.

Pour ces zones et quelques autres, des protections phoniques sont prévues ; une étude fine permettra d’en déterminer la nature : ce pourrait être, selon les cas, des merlons de terre, des écrans absorbants bas, des écrans absorbants hauts (pour les sections en tranchée ouverte), ou encore des écrans encageant (c’est ce dernier dispositif qui semble le plus efficace). L’efficacité de ces dispositifs sera renforcée par des écrans absorbants d’entrevoie. Avec ces aménagements, les calculs prévisionnels montrent que la contribution du tramway est au plus de l’ordre de l’ambiance sonore préexistante. »

Par ailleurs, des protections phoniques ont été envisagées dès 1993 dans le schéma de principe du projet de prolongement de la ligne de tramway T2 d’Issy les Moulineaux à la Porte de Versailles prévoyait déjà « la pose d’une nouvelle voie réalisée avec de longs rails soudés afin de réduire les nuisances sonore [...] fixés avec des attaches élastiques, permettant un roulement continu sans martèlement aux joints entre les rails ». Il envisageait également deux autres types de dispositifs : « 

• L’aménagement, le long de la plate-forme et de chaque côté des voies, de merlons de terre de section triangulaire de 1 à 1,30 mètres de hauteur. La correction acoustique est obtenue par un double effet, de masse et d’absorption propre à la terre. Ces merlons de terre peuvent être engazonnés ou plantés d’arbustes,
• Des écrans acoustiques en matériau absorbant mis en place sur toute paroi verticale pour éviter l’effet de réverbération du bruit vers les immeubles. Ces écrans peuvent également recevoir une végétation grimpante et persistante.  »

Quant aux nuisances visuelles, leur traitement dépend de la configuration de la Petite Ceinture. Quand la ligne est située en tranchée et sur un talus, sa plate-forme est entourée d’une végétation importante et variée, avec parfois des arbres de grande dimension, qui la cache. Quand la ligne est située en viaduc, le tablier du viaduc pourrait être enchassé dans une pergola verdoyante (recouverte par exemple de lierre) et équipée de parois de verres, afin d’éliminer toute nuisance sonore ou visuelle liée tramway. Dès lors, les riverains de la Petite Ceinture pourraient jouir d’une vue sur un paysage de verdure, au lieu d’avoir une vue sur les fenêtres des voisins d’en face ou sur des murs aveugles, comme c’est le cas actuellement.

Globalement, le projet que nous défendons entend préserver et même renforcer les effets des sites successivement rencontrés, en aménageant la ligne d’une façon qui paraisse naturelle, sans bouleversement majeur.

L’opposition de certains riverains rencontrées lors du projet de prolongement de la ligne T2 souligne la nécessité d’assurer une information et une consultation suffisante des riverains.