Des jardins publics, aménagés sur la Petite Ceinture, n’engendreraient-ils pas aucune nuisance, contrairement à des circulations ferroviaires ?

, par Association Sauvegarde Petite Ceinture (ASPCRF)

Les nuisances engendrées par des circulations ferroviaires seraient de deux ordres : sonores et visuelles.

Le rapport STIF (voir l’article intitulé « Des circulations ferroviaires sur la Petite Ceinture généreraient des nuisances sonores inacceptables pour les riverains ») conclut que les nuisances sonores ne dépassereraient pas les seuils légaux et peuvent être minimisés au moyen de dispositifs techniques existants.

La crainte de riverains de la Petite Ceinture concernant les nuisances visuelles est de devoir supporter les regards curieux des voyageurs d’un tram-train en direction des lieux de leur intimité quotidienne (salle à manger, chambre à coucher, etc).
Effectivement, aujourd’hui, les études concernant la remise en service d’un transport en commun de voyageurs et rendues publiques ne disent rien sur le traitement de ces éventuelles nuisances visuelles occasionnées aux riverains. Mais ces nuisances visuelles ne seraient pas l’exclusivité d’une utilisation ferroviaire de la Petite Ceinture : la présence de promeneurs devant les fenêtres des appartements de riverains, dans le cas où des espace verts publics seraient aménagés, occasionnerait également une gêne pour ces riverains.

Par ailleurs, l’aménagement d’espaces verts publics souleverait la question de leur gardiennage, notamment la nuit, afin d’éviter que des accès rendus trop faciles et trop localisables à la plate-forme de la Petite Ceinture permettent à des individus mal-intentionnés de s’y promener.

En conclusion, la question des nuisances se pose pour tous les types de projets de réutilisation de la Petite Ceinture ferroviaire. L’opposition de certains riverains rencontrées lors du projet de prolongement de la ligne T2 souligne la nécessité d’assurer une information et une consultation suffisante des riverains.