Station Pont-Marcadet
Située sur les voies de banlieue de la gare de Paris-Nord, à la hauteur de la rue Ordener, la station Pont-Marcadet est desservie à la Belle-Époque par des trains du service circulaire de la Petite Ceinture et des trains-tramways assurant les liaisons entre la gare de Paris-Nord et respectivement Saint-Denis et Saint-Ouen. Un lien entre le trafic de la Petite Ceinture et le trafic banlieue en quelque sorte !
Le bâtiment des voyageurs
Il s’agit d’un pavillon en métal et verre, édifié sur des poteaux métalliques.
- Un train allant de Paris-Nord à Crépy en Valois passe à la hauteur de la station Pont Marcadet en 1948
- Ce train emprunte la voie menant à la Petite Ceinture. Il est tracté par une locomotive 230 D de l’ancienne Compagnie du Nord.
Le service circulaire de la Petite Ceinture
À la Belle Époque, la station Pont-Marcadet permet de prendre le train pour rejoindre la Petite Ceinture. Voir l’article consacré au service circulaire Nord pour plus de détails.
- Train de la Petite Ceinture venant de Paris Nord arrêté à la station Pont Marcadet
- La matériel roulant est celui de la Petite Ceinture. Photographie prise entre 1902 et 1908. Cliché Petiet.
- Train circulaire Paris Nord - Paris Nord via la Petite Ceinture à la station Pont-Marcadet
- Le train est composée d’une locomotive 030T de la Ceinture, de 2 fourgons, d’une voiture de 1re classe et de 7 voitures de 2e classe de la Compagnie du Nord.
Les trains-tramways de la Compagnie du Nord
Cette station est également desservie par les trains-tramways qui circulent entre Paris-Nord et respectivement Saint-Denis et Saint-Ouen-Les -Docks.
- Une rame de train-tramway à quai à la station Pont-Marcadet
- La locomotive-tender à vapeur est une 220 T série 2311 à 2380 dite « Ravachol » de la Compagnie du Nord.
Un train-tramway est tout d’abord un train léger dans le sens défini par le décret du 9 mars 1889, c’est à dire des trains qui :
- « Sont dispensés d’avoir, entre le moteur et la première voiture à voyageurs, un fourgon ou une voiture ne portant pas de voyageurs et dont le personnel peut être réduit à un mécanicien, sans chauffeur, et un conducteur » ;
- Peuvent desservir de simples points d’arrêts tels que « passages à niveau, inférieurs ou supérieurs ».
Mais à la différence des trains légers ordinaires, les trains-tramways :
- « Sont dispensés de transporter les bagages, les chiens, les articles de messagerie, les animaux, la poste, les aliénés, les prisonniers, etc., de contenir des compartiment pour les dames seules » ;
- « Ne peuvent que comporter des voitures de 2e et de 3e classe » ;
- Ont une composition qui « peut être réduite à deux voitures ».
Ces éléments sont extraits du « Livret Chaix - Guide Officiel des Voyageurs spécial pour le Chemin de fer du Nord et lignes de correspondance » pour le service d’été au 12 juin 1894.
Autrement dit, les trains-tramways sont exploités à l’aide d’un personnel réduit pour l’époque et peuvent s’arrêter à de simples points d’arrêts ne comportant ni quai ni bâtiment de voyageurs. Ils permettent d’assurer à peu de frais un service de voyageurs sur des lignes à faible trafic et dont les arrêts sont proches les uns des autres.
À noter qu’au début des années 1890, la Compagnie du Nord envisage de faire circuler des trains-tramways dans les embranchements souterrains qu’elle projette de construire pour relier la gare de Paris-Nord aux Halles et à l’Opéra. Si l’histoire avait été différente, le Métro de Paris aurait pu être exploité durant les premières années de son existence par un tel matériel !
- Affiche concernant les trains-tramways de la banlieue Nord de Paris
- Affiche de la Compagnie du Nord. Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
Aller plus loin
- Sur le site des Archives de la Ville de Paris, le plan parcellaire du XIXe siècle où figure la station